HARVENGT Yasmina

Présentation de Yasmina Harvengt, psychothérapeute familiale systémique, sous la forme d’une interview

 

  1. Pourrais-tu expliquer en quelques mots ce qu’est pour toi la psychothérapie familiale systémique

    La psychothérapie familiale systémique part du postulat qu’un être humain adulte réagit en fonction de la manière dont il s’est positionné par rapport à son historique familial.

    Quand quelqu’un vient trouver un psychothérapeute familial systémique, c’est parce qu’il fait face à une difficulté présente qu’il ne sait pas gérer.

    L’approche vise à fournir au patient des outils pour surmonter cette difficulté ou pour en surmonter d’autres qui viendraient à apparaître par la suite.

    La psychothérapie familiale systémique part du système familial et du vécu familial de la personne et, grâce à certaines méthodes, il permet au patient de mieux se positionner dans ce système et de comprendre ses réactions. Grâce à cette connaissance , il va pouvoir adopter un autre comportement pour réagir face à la difficulté qu’il rencontre.

    La psychothérapie familiale systémique, c’est une perspective à laquelle s’ajoute une série de méthodes permettant à une personne de découvrir d’où viennent ses réactions. Certaines d’entre elles utilisent les proches comme co-thérapeutes.

    à la psychothérapie ?
  2. Pourquoi t’es-tu intéressée

    Cela part de mon vécu professionnel au CPAS de Saint Gilles, je crois. J’avais régulièrement

    des entretiens dits familiaux mais je n’avais pas assez d’outils pour mener à bien ces entretiens.

    Je pensais qu’on pouvait jouer sur les ressources familiales des personnes pour résoudre leurs difficultés.

    plait dans ce job ?
  3. Qu’est-ce qui te


    La relation humaine.

    Changer la manière de voir les choses a pour objectif de dédramatiser. Car ce qui se passe est le résultat du fonctionnement du système et le patient n’en n’est pas responsable mais il peut bien sûr agir sur la difficulté

     

     ?
  4. Comment décrirais-tu ta méthode de travail
  5.  ?

Au premier entretien, j’explique surtout à mes interlocuteurs ma formation, ma méthode, mes croyances professionnelles et ce que j’estime pouvoir ou ne pas pouvoir leur offrir. Il est important de définir des limites.

Par la suite, ma méthode privilégie la reformulation de ce qu’ils expriment. Cela leur permet d’avoir un recul par rapport à ce qu’ils vivent et les amène à découvrir le pourquoi des difficultés qu’ils rencontrent.

Tout passe par le langage mais aussi à travers le geste ou le comportement, car à travers eux la symbolique amène à voir au- delà de la première vision et à percevoir une autre réalité.
Et puis, par l’exploration de son histoire familiale laquelle révèle les loyautés invisibles, l’emprise, les abus , la différenciation de soi …Toute cette compréhension forge des outils qui suscitent soit un changement soit une plus grande acceptation de sa vie. Car, après tout, le bonheur et la sérénité en sont les objectifs ultimes.

Les outils sont toujours les mêmes mais, pas la méthode qui est à géométrie variable car chaque difficulté est unique et chaque système est différent. Je l’adapte donc en fonction des expériences négatives de mes interlocuteurs et en tenant compte de leur vécu qui évolue au fur et à mesure des séances.

Ces outils sont :

  • lors du premier contact, l’entretien aboutit à un contrat tacite
  • le questionnement circulaire : questionnement d’un proche sur le comportement du patient ; le patient entend ce qu’un proche peut voir de son comportement
  • le génogramme (très important) : l’objectif est de se situer dans sa famille au travers d’un schéma reprenant trois générations grands parents/parents/enfants. Il permet de s’apercevoir que des événements se reproduisent de génération en génération. Il dévoile de gros secrets de famille
  • la mise en situation : simuler un repas de famille, par exemple.
  • la visite à domicile : permet de tenir compte du contexte matériel et géographique : la proximité ou non de la chambre des parents et des enfants, par exemple
  1. Quel est le public dont tu te sens le plus
  2. proche ?

Je me sens le plus proche des personnes qui n’ont aucune confiance en elle-même et des personnes qui ont eu des relations très fusionnelles avec leurs parents

As-tu déjà rencontré des difficultés avec tes patients ?
Si oui, lesquelles ? Pourquoi

Qui n’en rencontre pas.

Je reconnais avoir des difficultés avec ceux qui refusent mes méthodes.

Le manque de ponctualité me pose aussi problème parce que, dans mes fonctions d’assistante sociale, l’agenda était la base de la profession.

Je suis sans doute aussi parfois un peu trop stricte avant ou pendant l’entretien.

 ?


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